
Mon approche

L'évolution de la médecine a permis aux techniquues et aux professionnels d'être de plus en plus performants et aux patients de pouvoir bénéficier d'une prise en charge de grande qualité.
La médecine a révolutionné la vie des bébés et des mères, sans elle, une femme sur dix mourrait en couche contre une sur dix mille aujourd'hui ! Et un enfant sur trois contre un sur mille aujourd'hui !
Cette diminution de mortalité périnatale est principalement dûe à l'avancée en matière d'hygiène et de connaissances mais surtout le développement et la généralisation du suivi de grossesse ( échographie, prise de sang) permettant de meilleurs diagnostics et donc traitement en cas d'anomalie.
C'est pour ces raisons que la médecine a tout ses avantages et mérites quand elle est un outil de diagnostc ou de soins.
Cependant, quand elle devient succession de protocoles déshumanisant le soin, et qu'elle s'immisse de façon intrusive dans la vie d'un être humain, le plaçant au dernier plan (principalement dû à un manque de temps et une surcharge considérable des équipes hospitalières, mais aussi une carence à ce niveau en matière de formation ) aux quels nous ajoutons une désinformation, des discours contradictoires et un langage inadapté (jargon médical, manque de respect...), voir même l'absence d'information ou d'explixation, on ne parle plus de médecine mais de surmédicalisation.
Cette surmédicalisation s'impose aux parents et interfère dans la relation mère-enfant, pouvant même conduire à la dévalorisation des parents et favorisant le sentiment de "difficulté maternelle" d'échec, pouvant aller jusqu'à un détachement à l'enfant.
J'ai pu remarqué que rares sont les services où les soignants favorisent l'attachement, le contact et la relation, ainsi que la parole, et le geste.
Il est bien plus souvent question de faire : faire vite, faire à la place, faire sans informer, sans expliquer, sans ECOUTER !
Nombreuses sont les mères et futures mères qui n'osent plus poser de questions au personnel médical.
C'est là que l'accompagnement périnatal prend tout son sens. Depuis tout temps, les femmes s'entouraient d'une ou plusieurs personne(s) de confiance pour traverser les étapes qui mènent à la naissance de leur enfant, ainsi que dans les moments qui suivent cette naissance. Aujourd'hui elles se sentent seules, démunies.
Il a d'ailleurs été prouvé que le simple fait d'avoir une compagnie bienveillante lors du travail et l'accouchement était un anti-douleur efficace et puissant..
Voici ce qu'écrivait le Docteur Joseph Kennel au sujet de l'accompagnement de la naissance : "Si je vous disais qu'aujourd'hui un nouveau médicament ou un nouvel appareil électronique avait le pouvoir de réduire les problèmes d'asphyxie foetale et de progrès du travail des deux-tiers. Ou encore qu'il raccourcissait la longueur du travail de moitié et favorisait l'intéraction mère-enfant après l'accouchement, il y aurait une ruée pour que chaque unité obstétricale ait cette nouveauté à sa disposition, quel qu'en soit le coût. Or c'est précisément ce que peut apporter la présence d'une accompagnante".
Pouvoir compter sur une personne ressource au regard bienveillant et neutre, permet au couple de croire en ses compétences et celles de son bébé. Il me semble primordial que les femmes croient en leur capacité à mettre au monde et à s'occuper de leur nouveau-né, et qu'elles prennent conscience des formidables aptitudes de leur corps et de leur enfant.
Je tiens une grande importance au respect de l'autonomie et des capacités, tant du côté des mamans que des bébés. Une femme enceinte ou une jeune mère n'est pas malade, elle est dans un état de transition, de boulversement physique et émotionnel, et l'accompagner en la laissant faire c'est lui laisser le pouvoir de tisser la relation avec son bébé!
Nul ne peut prétendre savoir mieux faire qu'une mère pour son propre enfant. La mère est le meilleur des soignant pour ce dernier, elle lui accorde toute son attention, son temps,son dévouement, son regard bien veillant comme quiconque ne le ferait, elle est capable seule de détecter une anomalie et ressent les besoins de son enfant, elle le connait mieux que personne.(Elle est la seule à avoir partager la vie de son bébé depuis 9 mois!).
Malheureusement, même si la mère est la personne la plus apte à s'occuper de son propre bébé, dans la société actuelle, de nombreux sons de cloches se mélangent aux oreilles des parents. Médias, professionnels, famille, amis, internet sont autant de sources d'informations incohérantes qui contribuent à destabiliser les parents, principalement la mère dans son rôle, elle ne cesse d'être heurtée à des discours culpabilisant, jugeant, voir des comparaisons ridicules auquels elle doit faire face. Tant de la part des professionnels que de l'entourage. Difficile alors de ne pas être déstabilisée, et de garder confiance en ses capacités !
(Voici quelques exemples type de ce que j'appel des "paroles parasites" :
-"Mais tout le monde fait comme ça !"
-"Mes parents ont fait ça et je me porte bien !"
-"Mais tu vas le rendre capricieux"
-"Tu n'as pas assez de lait !"
-"Laisse la pleurer"
-"Il te manipule!"
-"Ne prenez pas cette mauvaise habitude"
-"Mais si ça existe c'est que c'est bien" .....)
Tout cela influence les mères vers un éloignement de leur enfants, un lien superflu qui reflète l'image que la société attend d'elles et non pas leur ressenti profond, en réalité les mères ne s'écoutent plus....
Il est évident qu'une maman ayant un appui, un soutien et une information fiable et solide sera beaucoup plus sereine pour s'occuper de son bébé comme elle le souhaite et faire face aux croyances et langages communs !
Je veille à ce que les parents soient acteurs de leur vie et prennent le plein pouvoir de leur rôle tout en restant disponible pour eux en cas de besoin. Je souhaite qu'ils puissent faire des choix conscients, éclairés et personnels et qu'il puissent les assumer en s'appuyant sur une réélle information scientifique. Cela permet de pouvoir lutter contre les doutes et idées reçues, afin de pouvoir tisser sereinement une relation d'attachement de qualité avec son bébé, tout en se sentant en harmonie sans être pris à des incertitudes ou se sentir dévalorisée.
Une simple présence est souvent suffisante pour mettre en confiance, rassurer, apaiser ou soulager une mère ou future mère (et/ou couple), que ce soit avant, pendant ou après la naissance.
Cette qualité relationnel est au coeur de l'expérience humaine dès le début de la vie. Mon rôle est avant tout d'être un soutien entant que PERSONNE RESSOURCE et de travailler en complémentarité du suivi médical , ma présence ne remplace en rien le savoir et les compétences des sages-femmes et gynécologues.
Je ne fais pas de diagnostic, ni de prescription, je peux observer, constater et conseiller.Je peux rediriger les familles vers un professionnel adapté lorsque j'en juge la necessité.
Mes principes sont les suivants :
- Relation d'aide et regard bien veillant
-Informations et conseils (non catégoriques ! )basés sur des recherches et sources scientifiques fiables, un vécu et une expérience.
-Une écoute (du vécu, de l'histoire personnelle, des craintes)
- Une transmission et un échange ( de mère à mère)
-Un soutien et une présence personnalisée.
-Une relation de confiance et de sécurité
- Des pistes, idées et solutions.
- Une disponibilité et adaptabilité à toutes situations.
BIEN NAITRE & BIEN ETRE !
Donner naissance c'est aussi re-naître, entant que mère, père, entant que couple parentale également.
Le bien-être, tant pour les parents que pour le petit être en devenir, est alors fondamental dans cette période sensible de la vie qui borde une naissance, et l'humain est au coeur de cet évènement.
Ce bien être est pour moi une priorité, il est concomitant au respect des familles, du nouveau né et de leur projet.
Se sentir entouré, sécurisé, et écouté permet de construire des bases solides à ce projet et à cette nouvelle vie qui se construit.
Ainsi, j'aime accorder un temps de parole et une écoute active pour que les parents/ futurs parents puissent exprimer leurs angoisses et questionnements,leurs inquiétudes.
