Comprendre et soulager les pleurs
Tantôt très attendus au moment de la naissance, tantôt très redoutés dans les semaines qui suivent… les pleurs du bébé ne sont pas toujours faciles à interpréter pour de jeunes parents.
Le pleure fait pourtant partie de la vie du nouveau-né et du bébé, c’est un des seuls moyens qu’il a pour s’exprimer…Chaque bébé possède un pleure bien à lui !
C’est pourquoi dans cet article je vais vous aider à mieux comprendre pourquoi pleure un bébé et comment le soulager !

Comprendre le pleur
Le pleur est un réflexe vital biologique qui permet au bébé d’exprimer un besoin urgent en attirant l’attention des adultes et plus spécifiquement de sa maman…
Il existe 3 grands types de pleurs :
Le pleur d’origine organique : Sommeil, faim, froid, chaud, couche sale…Souvent facilement repérable par les parents. Une réponse adaptée au besoin permet de calmer le pleure (endormir bébé, le nourrir, changer ses vêtements ou sa couche…)
Le pleur d’origine affective ou psychique : Ennui, besoin d’être câliné, bercé, besoin de succion, pleurs de décharges émotionnelles (sur-stimulation liée au passage de bras en bras, trop de visiteurs, de bruits, manque de contact avec maman). Vécu de naissance, difficulté d’adaptation, bébé aux besoins intenses, ou encore le besoin d’évacuer les tensions (le bébé ne dispose pas du mouvement corporel ni de l’expression orale comme nous, il accumule différentes tensions et énergies qu’il a besoin d’évacuer le soir).
Ces pleurs sont les plus difficiles à apaiser…ils apparaissent souvent le soir et augmentent à partir de 3 semaines pour atteindre un point culminant à 6 semaines puis diminuer vers 12 semaines.
Le saviez vous ?
Tous les mammifères connaissent un pic de pleurs identique à celui du bébé humain vers 6 semaines ! On les appelle parfois pleurs de défoulement ou de décharge, il s’agirait d’une étape normale dans l’évolution du bébé.
Le pleur d’origine physique : Douleur ou mal-être liés à un dysfonctionnement ou une anomalie : Reflux, coliques, tensions ou blocages liés à la grossesse ou la naissance. Syndrome de Kiss. Fièvre ou infections.
Une consultation pédiatrique permettra de déterminer l’origine des pleurs et mettre en place un traitement adapté naturel ou médicamenteux selon votre cas. Une consultation ostéopathique est fortement recommandée pour tous les bébés après la naissance.
Consultez rapidement si votre bébé pousse un cri strident inhabituel et inconsolable et semble souffrir ou présente une fièvre élevée ou tout autre symptômes physiques alarmants.
Conseil : Ne cherchez pas absolument à trouver la cause des pleurs, la plupart du temps les parents collent une fausse étiquette sur les pleurs : la faim ou les coliques, hors il y a autant de pleurs que de causes et souvent lorsque tout va bien et que les besoins organiques et physiques du bébé sont satisfaits c’est simplement un besoin affectif…
Répondre favorablement aux pleurs
La question que se posent beaucoup de parents « Faut-il laisser pleurer ? » « Ne va-t-il pas s’habituer aux bras ? » «Fait il un caprice ? »
NON ! Le pleur est une fonction du bébé pour exprimer un besoin fondamental ! Il est donc impératif d’y répondre favorablement ! Pensez-vous qu’un si petit bébé puisse faire un caprice ou être capable de vous manipuler ? C’est IMPOSSIBLE !
De récentes études ainsi que l’utilisation des neurosciences ont permis de mettre en évidence les effets néfastes du « laisser pleurer » y compris avec les méthodes progressives (comme celle du 5-10-15).
Lorsque le bébé pleure, son niveau de stress augmente et son corps produit des hormones spécifiques, si les pleurs perdurent, le cerveau se retrouve envahi par ces hormones, ce qui se répercute sur les fonctions cérébrales.
Niveau psychique, les conséquences sont aussi importantes. Le pleur étant un signal d’appel d’urgence, si il n’obtient pas de réponse, le bébé comprend qu’il ne peut compter sur personne et se sent menacé…Le résultat : manque de confiance en lui et en les autre, anxiété, stress, troubles du sommeil...et cela se répercute même à l’âge adulte (dépendance, syndrome dépressif…)
Laisser pleurer n’aura aucun bénéfice pédagogique sur votre enfant.
Le saviez vous ?
La mère est biologiquement programmée pour répondre aux pleurs de son bébé, lorsqu’elle entend son bébé, son système sanguin et son activité cardiaque et respiratoire s’accélèrent…Parfois, elle ressent le lait couler de sa poitrine comme si son corps lui ordonnait de mettre instinctivement son enfant au sein pour le calmer.
Comment apaiser les pleurs de bébé ?
Les techniques de maternages permettent tout naturellement de diminuer les pleurs ou les soulager.
De nombreuses études ont pu démontrer qu’un bébé porté pleure moins, cela est du au soulagement de certains maux ( coliques, reflux) mais aussi au fait que le bébé retrouve une position sécuritaire physique et affective en comptant sur la présence de sa maman contre lui : Us Unziker et Ronald Barr de l’Université de McGill ont démontré dans une étude randomisée contrôlée que les bébés portés âgés de 4 à 12 semaines ont jusqu’à 51% de pleurs en moins !
La plupart du temps le bébé pleure lorsqu’on le dépose, cela est un réflexe pour assurer sa survie, il est conscient que seul, il ne survivra pas (réflexe primaire), en revanche il n’a aucune conscience du fait que maman est tout près et va revenir il est donc submergé par la peur. Ce qui explique aussi que dans les bras il dort comme un ange !
La solution est donc facile : Plus vous serez en contact avec votre bébé moins il pleurera…plus il sera confiant et plus il pourra s’épanouir ensuite sans vous…Plus un bébé est câliné et porter et plus il sera autonome et satisfait dans la vie puisqu’il aura été comblé !
Les techniques pour soulager les pleurs :
La position du lotus
Le bercement
Le balancement
Les vibrations ( un tour en voiture ou en poussette est souvent miraculeux ! )
Les bruits sourds
Le portage physiologique
La voix de maman
L’odeur de maman
Les massages
…
De façon générale, TOUT ce qui lui rappel sa vie dans le milieu utérin et le sécurise !
Il se peut que ce qui fonctionne une fois, ne fonctionne pas une autre fois, variez les méthodes !
Petit conseil : Ne cumulez pas différentes solutions en même temps, exemple : bercement + bruits sourds + massage. Plus vous stimulerez votre petit et plus les pleurs seront longs…
Parfois il n’est pas utile de vouloir à tout prix apaiser bébé : votre présence chaleureuse, votre odeur et le son de votre voix douce et sécurisante l’accompagneront dans ce moment de détresse.
Ne vous en faites pas : VOUS N’Y ETES POUR RIEN SI VOTRE BEBE PLEURE…dites lui ce que vous ressentez, cela pourra vous apaiser…
Enfin, si vous vous sentez dépassée et exténuée, passez le relai…

La saviez-vous ?
Deux heures
C'est la durée moyenne des pleurs des bébés